Hostname: page-component-848d4c4894-ndmmz Total loading time: 0 Render date: 2024-05-30T06:06:26.263Z Has data issue: false hasContentIssue false

La tradition des Catégories aristotéliciennes, à propos d'une traduction récente*

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Georges Leroux
Affiliation:
Université du Québec à Montréal

Extract

Le professeur Pelletier de l' Université Laval propose dans cet ouvrage une traduction nouvelle du premier traité de 1'Organon aristotélicien, habituellement désigné par le titre Catégories. Le changement dans le titre exprime certes plus qu'un choix arbitraire de traduction; il va de pair avec une interprétation de ce qui est en jeu dans la théorie des «catégories». Si ce changement devait être suivi, il entraînerait une réécriture de chapitres importants de l'histoire de la philosophie, ancienne et moderne. Je doute cependant que ce tournant soit pris, car, comme nous le verrons à l'instant, il ne s'impose nullement.

Type
Critical Notices/Etudes critiques
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1986

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Dans Particle *Proklos de Pauly-Wissowa, redigé par R. Beutler, les commentaires sur la logique d'Aristote ne figurent pas. On doit à Westerink, L. G., Anonymous Prolegomena to Platonic Philosophy (Amsterdam: North-Holland, 1962), xii, note 22 d'avoir rappelé leur existence, même si le texte est perdu. Voir plus récemment l'introduction à laGoogle ScholarThéologie platonicienne, dans le volume 1 de l'édition Saffrey et Westerink (Paris: Les Belles-Lettres, 1968)Google Scholar.

2 Parmi les contributions récentes à ce débat, citons l'argumentation très réservée de Bertrand Dumoulin. Sur l'authenticité des «Catégories» d'Aristote, , dans Concepts et catégories dans la pensée antique, Etudes publiées sous la direction de Pierre Au-benque (Paris: Librairie philosophique J. Vrin, 1980), 2332Google Scholar. L'ouvrage de Dumoulin sur l'approche genetique de la Metaphysique d'Aristote, à paraitre dans la collection Noesis, apportera certainement d'autres developpements. Le Symposium aristoteli-cum de 1981, qui eut lieu à Berlin, offre aussi une analyse Dumoulin, de B.. Cf. Moraux, P. et Wiesner, J., Zweifelhaftes im Corpus Aristotelicum. Peripatoi, XIV (Berlin: de Gruyter, 1983), 5772Google Scholar. Voir aussi la contribution d'Andreas Graeser, «As-pekte der Ontologie in der Kategorienschrift», 30–56. Rappelons que Minio-Paluello, Ackrill et Düring, entre autres, considèrent les neuf premiers chapitres comme certainement authentiques.

3 Dans le recueil, cité à la note précédente, publié par P. Aubenque, on trouvera une excellente bibliographie preparee par O'Brien, D., renvoyant aux principales etudes de 1974 à 1975. Parmi ces études celle Moravcsik, de J. M. E., «Aristotle's Theory of Categories», dans Moravcsik, J. M. E., ed., Aristotle: A Collection of Critical Essays (Garden City, NY: Doubleday, 1967), 125145, est une mise au point remarquableGoogle Scholar.

4 Voir l'introduction de Aubenque, Concepts et categories, x-xi. Egalement, Körner, S., Categorial Frameworks (Oxford: Blackwell, 1970), 11.Google ScholarEnfin, W. Leszl, Logic and Metaphysics in Aristotle (Padova: Antenore, 1970)Google Scholar.

5 Ackrill, J. L., Aristotle's Categories and De Interpretatione, trans, with notes (Oxford: Clarendon Press, 1963)Google Scholar.

6 Souvent notée, cette origine juridique à donné lieu plus souvent qu'autrement à des métaphores assez gratuites: parler, juger, e'est d'abord accuser, etc. Récemment cependant, Richard Bodéüs à proposé un rapprochement avec la theorie rhétorique des staseis qui l'amène à l'hypothese audacieuse suivante: l'invention des catégories serait peut-être tributaire de la réflexion d'Aristote, dans un texte perdu, mais dont l'écho se trouve par exemple chez Quintilien, sur les modalités de l'action appréciée devant les tribunaux. Je n'ai pas étéconvaincu par cette fragile construction, mais elle à le mérite d'être autre chose qu'une spéculation étymologique. Cf. Bodéüs, Richard, «Aux origines de la doctrine aristotelicienne des catégories», Revue de Philosophie ancienne 2/1 (1984), 121137Google Scholar.

7 , Aristote, Organon. I. Catégories, II. De l'interprétation, traduction nouvelle et notes Tricot, par J., nouvelle édition (Paris: Librairie philosophique J. Vrin, 1966)Google Scholar.

8 Derrière cette division des interprétations en trois types se tient la structure du langage et de la pensée, mise de l'avant au premier chapitre du Peri Hermeneias, 16 à 3–9. Sur l à polysémie de pragmá, voir Pierre Hadot. Sur divers sens du mot Pragmá dans la tradition philosophique grecque, dans Aubenque, éd., Concepts et catégories, 309–319.

9 Bien étudiée par Whittaker, John, «The Historical Background of Proclus' Doctrine of the Authupostata», dans De Jamhlique à Proclus, Entretiens de la Fondation Hart, tome 21 (Genève, 1974), 193230. Dans le texte d'Ammonius, il est difficile de ne pas interpréter 35,15 comme une mention de cette problématique de l'auto-génération de la substanceGoogle Scholar.

10 La présentation la meilleure demeure celle de Westerink, dans son introduction à son édition des Anonymous Prolegomena to Platonic Philosophy, x–xxv.

11 Praechter, K., «Richtungen und Schulen im Neuplatonismus», dans Genethliakon für Carl Robert, 1910; repris dans Kleine Schriften, 165–216. Ce texte se trouve au centre de l à discussion dans le livre de Ilsetraut Hadot,Google ScholarLe problème du nèoplatonisme alexandrin: Hiéroclès et Simplicius (Paris: Les Etudes augustiniennes, 1978)Google Scholar.

12 Voir Hadot, Le problème du néoplatonisme alexandrin, 11, n. 10 et 21, n. 23.

13 Arens, Voir déjà cependant Hans, Aristotle's Theory of Language and its Tradition, Amsterdam Studies in the Theory and History of Linguistic Science, vol. 29 (Amsterdam et Philadelphia: Johns Benjamins, 1984). L'auteur donne une traduction des 66 premières pages de I'édition Busse, avec un bon commentaire. Ce livre présente également les commentaires de Boèce, Abélard, Albert le Grand, Thomas d'Aquin, Martin de Dacie, Jean de saint Thomas et un auteur du dix-huitieme siècle, James HarrisCrossRefGoogle Scholar.