Couverture fascicule

Julian Pefanis, Heterology and the Postmodern: Bataille, Baudrillard, and Lyotard

[compte-rendu]

Année 1993 92 pp. 682-684
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682 Comptes rendus

Un vol. 23 x 14,5 de 169 pp. Durham-Londres, Duke University Press, 1991. Prix: 14.95 $.

Le but principal de ce livre par Julian Pefanis, Heterology and the Postmodern, consiste en ceci: fournir non seulement une «histoire» ou une «généalogie» du postmodernisme, mais aussi une carte du terrain théorique de ce champ de pensée qui est à la fois difficile et décousu. L'A. commence son étude par deux chapitres qui examinent les sources fondamentales de la pensée postmoderne. Dans le premier chapitre, l'A. se focalise sur Y Introduction à la lecture de Hegel d'Alexandre Kojève comme étant l'une des sources d'inspiration pour les idées de Bataille, que l'A. situe à la frontière entre la modernité et la post-modernité. En fait, selon notre auteur, déjà dans les écrits de Kojève on peut trouver un grand nombre de thèmes clés qui sont devenus cruciaux chez des auteurs tels que Bataille, Baudrillard, Lyotard, Foucault, Derrida, Clastres et Lacan. Dans le deuxième chapitre, «The Gift of the Stars», l'A. brosse un résumé des traits principaux de la théorie de 1' «économie du don» de Mauss; encore une fois, il démontre l'importance que celle- ci a pour l'esprit contemporain. Ensuite, dans le chapitre trois, «The Issue of Bataille», J. Pefanis montre comment Bataille a transformé la théorie de 1' «économie du don» de Mauss en la théorie de 1' «économie- générale». C'est par cette transformation, qui place l'accent sur des notions telles que la dépense, la transgression et la mort, que le pas décisif de la modernité à la post-modernité fut franchi. Ainsi, dit J. Pefanis, «les écrits de Bataille peuvent être considérés comme une conduite pour la réflexion sur (...) la pensée des post-modernistes» (p. 3). Les chapitres quatre et cinq considèrent respectivement la «critique de l'économie des signes» de Baudrillard et la «crise des méta-récits» de Lyotard comme une extension logique de la pensée de Bataille. Enfin, dans le chapitre six, «Revenge of the Mirror People», l'A. avance la thèse, par un examen des idées de Freud et Lacan, «que les esthétiques post-modernes, en leur forme positive (Lyotard) et négative (Baudrillard), sont des manifestations de la pensée de la non-identité et, comme telles, sont rattachées à la problématique freudienne de la pulsion de mort. Ces deux derniers philosophes sont exemplaires de la pensée qui a l'intention de préserver la différence d'altérité, qui résiste tant dans la tendance totalisante que dans la compromission totale de la civilisation» (p. 5). Ce dernier chapitre remplit aussi la fonction de conclusion, dans la mesure où il constitue un point où convergent les motifs principaux de ce livre: à savoir, (1) le mythe des origines et fins; (2) la théorie de l'agressivité instinctuelle; (3) et enfin, le principe de non-identité (p. 104).

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