Couverture fascicule

Jean-Pierre Cléro, La philosophie des passions chez David Hume

[compte-rendu]

Année 1986 63 pp. 393-394
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Un vol. 23 x 16 de 301 pp. Paris, Klincksieck, 1985.

Une étude serrée et approfondie de l'œuvre de Hume soutient ici un texte clair, mais sans trace de simplisme, qui expose et défend avec conviction une lecture de Hume mettant en évidence l'originalité de ce penseur en insistant sur l'importance quasi-omniprésente de son approche des «passions». Dans la perspective proposée, le texte humien s'oriente vers une mise en question de la raison, en retournant la classique soumission des passions à celle-ci en une proposition qui fait de l'entendement «un produit de l'affect». Dans tous les domaines, ce retournement renverse le mode de pensée traditionnel, exige d'autres méthodes. Dans le Traité de la nature humaine lui-même, cela signifie que non seulement on ne peut en aucun cas faire l'économie du Livre II en le considérant comme une transposition ou une application au domaine des passions des méthodes et conclusions mises à jour par le Livre I, mais en outre que c'est seulement à partir du Livre II qu'on découvre toute la richesse du premier en même temps que c'est cette réflexion sur les passions qui fournit des outils pour la critique des facultés représentatives (entendement, imagination). Ce qui ne signifie d'ailleurs pas que le retournement opéré soit si simple. Car si l'analyse de la raison est poussée «jusqu'à ce qu'on découvre son fondement passionnel», la passion, à son tour, est «examinée méthodologiquement».

Les questions de méthode sont l'objet de la première partie de l'ouvrage. L'intérêt le plus marquant du travail mené en ce domaine est qu'il dégage la manière dont Hume prend ses distances par rapport à la méthode copemicienne.

La deuxième partie est consacrée à «Quelques éléments d'analyse des passions» et la notion clé semble bien être celle de «forces», «forces affectives», qui s'articulent mécaniquement. Cette partie est par là même

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