II LES ÉLÉMENTS
DE LA
MORALITÉ DES ACTES
CHEZ SAINT THOMAS FAQUIN
(la 2ae, q. lg-21)
(Suite et fin)
Chapitre troisième. La moralité de l'acte interne (Q. XIX. Suite)
Articles VII et VIII
1). — On l'a vu antérieurement : la bonté morale de l'acte interne dérive de l'objet et de l'objet seulement. Et à celui qui demandait pourquoi elle ne dérive
1) En étudiant le texte classique du De Véritate, q 17, art. 3 (Revue Néo-Scol. de Philos., novembre 1922, p. 415 note 2), nous avons proposé de lire scientia au heu du mot conscientia, reçu dans les éditions courantes de Parme, de Paris (Vives) et de Turin. Mgr Pelzer nous écrit que la leçon scientia est celle du ms. Vat. lat. 781, f. 122r, « le plus ancien » des six manuscrits qu'il a consultés. Voici d'ailleurs les diverses leçons que notre savant ami nous communique, comme exemple des tourments que l'on peut faire subir à un texte. Urb. lat. 134, f. 179v : « Ita eadem virtus est qua preceptum ligat et qua conscientia ligat. cum preceptum non hget nisi per virtutem scientiae. nec scientia nisi per virtutem precepti > (c'est le texte qu'ont suivi les éditions modernes mentionnées ci-dessus). — Vat. lat. 781, f. 122r : « ita etîam eadem vis est qua preceptum ligat et qua scientia ligat cum scientia non Uget nisi per virtutem precepti nec preceptum
