DÉLOS 843

BCH 136-137 (2012-2013) part été vidée de tous les blocs étrangers à l’édifice, hormis deux blocs de dimensions importantes qui ont été laissés sur place. Les blocs ont été rangés sur la partie Sud du parc, sauf une base de colonne appartenant au temple d’Artémis et une base archaïque, qui se trouvent à présent dans l’Artémision, ainsi qu’un tambour de colonne en poros de la Salle hypostyle, qui a été déplacé sur l’allée bétonnée à côté d’un autre tambour appartenant à ce monument.

La muraille de Triarius

Stéphanie Maillot et Myriam Fincker 19

Une campagne de dix-huit jours a été consacrée en mai-juin à l’étude de la fortification romaine de Délos, jusqu’à présent connue sous le nom de «Mur de Triarius » (GD 69) 20.

Alors que la mission de 2011 avait été consacrée à l’étude de la partie Nord de la fortification, celle de 2012 a eu pour objet l’étude (relévé topographique et dessin) du tronçon au Sud-Ouest de la ville (Mur Sud) et de la poterne, ainsi qu’une étude de faisabilité d’une prospection géophysique qui permettrait de lever certaines inconnues dans le tracé de la fortification.

I. Étude de la fortification dans la zone sud

Cette partie de la fortification comprend un tronçon maçonné entre le rivage et le magasin γ contre lequel il vient s’appuyer. Puis la fortification réutilise le mur Sud de ce magasin comme parement externe, en comblant certaines pièces du magasin (fig. 14). À l’extrémité sud-ouest de ce magasin intervient le dispositif remarquable d’une poterne, peut-être en rapport avec une tour, installée sur la rue 5 : celle-ci aurait défendu l’accès par cette voie très importante dans l’urbanisme du quartier du théâtre. En préalable aux relevés architecturaux de cette partie de la fortification (au 1⁄ 50 pour l’ensemble et au 1⁄ 20 pour la poterne), on a procédé au débroussaillage de la zone et à un relevé topographique.