CÉRAMIQUE ANTIQUE ET PIECES D'ANCRES

TROUVÉES EN MER

A LA POINTE DE LA KYNOSOURA

(BAIE DE MARATHON)

Répondant à l'appel de R. Demangel, alors directeur de l'École d'Athènes, une équipe française de recherches sous-marines, conduite par le Dr H. Chénevée, arrivait en Grèce au cœur de l'été 1950 (1). Après une tentative infructueuse sur l'emplacement d'Héliké où les boues charriées par le Sélinous et le Kérynitès rendaient l'exploration impraticable faute de moyens techniques suffisants, elle reportait ses efforts au mois de septembre, pendant une dizaine de jours, sur une région dès longtemps signalée à l'attention des archéologues par les trouvailles fortuites des pêcheurs : la région de Marathon (fig. 1) (2).

La vaste baie constitue, pour le navigateur qui utilise le canal de l'Eubée, un lieu de refuge naturel entre la côte inhospitalière d'Haghia Marina et de Rhamnonte, au Nord, et, au Sud, la pointe méridionale de l'Attique dont le doublage est difficile. Mais l'accès en est rendu dangereux par les caps de Phanari, Drakonéra et Kyno- soura, ainsi que par les récifs des îles Berdougi (aujourd'hui munies d'un phare), à l'endroit où les vents se heurtent et où le navire doit changer de direction. Il est logique que les naufrages aient été fréquents dans ces parages, au temps des bateaux à voiles.