(1) M. Hatzidakis note que cette question n'a encore tenté aucun linguiste. Depuis son article, M. J. Humbert a publié une thèse importante (Paris, 1930) où il étudie « la disparition du datif en arec du ier au xe siècle ». On n'y trouve pas cependant uue explication systématique du remplacement du datif classique par le génitif. M. Humbert semble n'avoir voulu montrer que les circonstances, l'histoire de la disparition du datif, et non les raisons qui ont fait employer à sa place le génitif. C'est ainsi qu'il constate simplement dans sa conclusion (p. 196): « L'histoire de la disparition du datif propre,... a été très complexe. Deux cas vivants se sont substitués au datif, le génitif et l'accusatif. Jusque vers le ixe siècle, qui nous parait avoir été la date décisive, la langue a essayé ces deux tours, en donnant toutefois au génitif une prédominance très nette sur l'accusatif ». Et plus loin, dans sa conclusion générale, p. 199-200 : « Le datif proprement dit a été beaucoup plus solide: ce n'est pas avant le me sièc'e que des étrangers, dont le grec était peu stable, ont songé à le suppléer, soit principalement par le génitif (innovation), soit par l'accusatif (surtout pour des raisons phonétiques). Les deux pvocédés, essayés partout, ont fini parse localiser et sont devenus alors dialectaux... » Notre étude porte, comme celle de M. Hatzidakis, sur les raisons qni ont amené l'emploi du génitif. Nous regrettons vivement que M. Humbert n'ait point abordé cette question, car il eût pu relever, dans les nombreux textes qu'il a dépouillés,