LES MONASTÈRES ET LES EGLISES DE TRÉBIZONDE

■ Les monuments religieux de Trébizonde sont encore peu connus. Fallmerayer n'a fait que les signaler; Texier a publié le plan et l'élévation de deux églises; il a reproduit quelques peintures aujourd'hui disparues : mais ses dessins sont souvent inexacts et ses études n'ont rien de systématique. De tels monuments méritent d'être relevés avec plus de soin.

J'étudierai plus tard les peintures murales; dans le présent article, je me contenterai d'exposer l'histoire des monuments et de décrire les restes des constructions monastiques et des églises.

Trébizonde ruinée par une invasion sous le règne de Valé- rien(l) ne se releva que lentement; elle n'eut jamais beaucoup d'importance (2), avant la fondation par Alexis Gomnène, en 1204, de l'empire dont elle fut la capitale. Elle profita des événements qui, au XIIIe siècle, firent abandonner au commerce des Indes la route de la mer Rouge et de la Syrie. Elle devint l'entrepôt où Génois et Vénitiens échangeaient les produits de l'Europe contre ceux de l'Orient. Les droits que les Gomnènes prélevaient sur toutes ces marchandises leur assuraient des ressources considérables (3).

P/ocope nous apprend que Justinien fit réparer à Trébizonde la plupart des églises qui avaient souffert d'un long