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La finalité, la providence et le hasard selon Nietzsche

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Année 1997 71-1 pp. 79-89
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Revue des sciences religieuses 71 n° 1 (1997), p. 79-89

LA FINALITE, LA PROVIDENCE ET LE HASARD SELON NIETZSCHE

I. Nietzsche dans sa toute première production philosophique, celle qui se situe à peu près entre 1869 et 1872, a été souvent associé aux romantiques allemands, et cela en vertu de la problématique esthétique qui, elle, se trouve dans la plupart des textes de cette phase. Si l'on jette pourtant un regard plus attentif vers le xvme siècle, et vers l'héritage des Lumières que celui-ci a projeté sur le xixe, on comprendra mieux pourquoi Nietzsche a donné le primat aux valeurs esthétiques et pourquoi, d'autre part, il ne saurait être rangé dans la même lignée des philosophes romantiques qui ont Schelling comme chef de file. Cette question nous amène à examiner de plus près la conception de finalité et, particulièrement, de finalité dans la nature, telle qu'elle s'offrait aux représentants de YAufklàrung. Un texte révélateur de cet esprit fut publié par Kant en 1784 dans la Berlinische Monatsschrift, trois ans donc après la parution de la Critique de la raison pure. Le texte, qui porte le titre : Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, et qui est composé de neuf propositions, expose une théorie du « dessein de la nature » que Nietzsche serait loin de prendre à son compte. Déjà dans la première proposition Kant parle du « fil conducteur de la raison », idée qui sera d'ailleurs reprise et développée plus tard dans le paragraphe 83 de la Critique de la faculté déjuger. Et c'est ainsi que s'énonce, en caractères italiques, la quatrième proposition : « Le moyen dont se sert la nature pour mener à bien le développement de toutes ses dispositions est leur antagonisme dans la société, pour autant que celui-ci se révèle cependant en fin de compte la cause d'un ordre légal de celle-ci. » Et plus loin, dans la même proposition : « Or c'est précisément là que s'effectuent véritablement les premiers pas qui mènent de l'état brut à la culture, laquelle réside au fond dans la valeur sociale de l'homme ; c'est alors que se développent peu à peu les talents, que se forme le goût et que, par une progression croissante des lumières, commence même à se fonder une façon de penser qui peut avec le temps transformer la grossière disposition naturelle au discernement moral en principes pratiques déterminés et, finalement, convertir

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