* Remerciements : ce travail trouve son origine dans une communication présentée au «Colloque P. Perdrizet», organisé à Strasbourg pour le centenaire des fouilles de Delphes, du 6 au 9 novembre 1991 (actes à paraître). Il a acquis sa forme définitive grâce à l'aide précieuse de nombreux maîtres, collègues et amis. Que tous trouvent ici l'expression de ma gratitude. Les notes de bas de page m'ont fourni l'occasion de remercier en bonne et due place les personnes dont les avis et les conseils ont porté sur des points précis. Il m'est agréable d'exprimer ma reconnaissance toute particulière à ceux qui ont bien voulu relire l'ensemble du manuscrit et me transmettre leurs suggestions et critiques : P. A. Mountjoy, pour son secours inestimable en matière de céramique du Bronze Récent, P. Darcque, qui m'a prodigué ses encouragements constants et m'a signalé d'utiles références bibliographiques, ainsi que P. Amandry, C. Baurain, J.-F. Bommelaer, C. Rolley et O. Pelon. Je tiens également à remercier le personnel de l'Éphorie de Delphes de m'avoir facilité l'accès au matériel entreposé dans les réserves du musée. Les relevés de deux vases à étrier (à droite sur les fig. 11 et 14) sont dûs à P. Mountjoy. Les cartes des fig. 2 et 5 ont été mises au net par D. Laroche, sur des relevés de l'auteur. Tous les autres dessins sont de l'auteur. Il va de soi que les vues exposées dans le texte ainsi que les erreurs ou inexactitudes qui pourraient y subsister relèvent de ma seule responsabilité. (1) Perdrizet 1908, p. 5-19. Quelques tessons et «pièces d'architecture» issus de la Grande Fouille avaient été signalés par T. Homolle, BCH 18 (1894), p. 178. (2) Pour comprendre le site de l'Âge du Bronze, on est d'abord parti de l'établissement historique, tel qu'il se révélait d'une part à travers l'état du sanctuaire aux époques archaïque et ultérieures, d'autre part à travers le tissu de légendes relatives à l'oracle : «La haute antiquité que les légendes attribuaient à l'oracle delphique permettait de prévoir que, sous les vestiges de l'époque historique, on trouverait à Delphes des traces de la période préhistorique» (Perdrizet 1908, p. II). Plus bas : «Les fouilles ont confirmé (...) que les Delphiens de l'époque mycénienne (...) avaient placé leur sanctuaire à l'endroit même où plus tard devait s'élever le temple d'Apollon» {ibidem, p. 5). Or nous verrons que les vestiges mis au jour par la Grande Fouille ne suffisaient en aucun cas à parler de sanctuaire mycénien sous le temple d'Apollon. Un exemple plus récent de l'approche «mythologique» se trouve dans le chapitre intitulé «Gaia Promantis» de l'ouvrage de G. Roux, Delphes, ton