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Les doctrines politiques de l'Église ancienne

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Année 1988 62-1 pp. 42-53
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LES DOCTRINES POLITIQUES DE L'ÉGLISE ANCIENNE

L'historien moderne désireux de connaître les doctrines politiques de l'Eglise ancienne s'adresse habituellement aux écrits des Pères du IVe et du Ve siècles, saint Ambroise, saint Augustin, le pape Gélase (1): Le prestige de ces auteurs, qui ont nourri la réflexion médiévale et les grandes encycliques de la fin du XIXe siècle en matière politique (Diuturnum illud : 1881 ; Immortale Dei : 1885 ; Libertas praestantissimum : 1888 ;Sapien- tiae christianae : 1890, respectivement consacrées à l'origine du pouvoir dans la société, à l'organisation chrétienne de l'Etat, aux libertés civiles et politiques et aux devoirs des citoyens envers l'Etat) a eu pour effet de rejeter dans l'ombre les écrits des Pères des trois premiers siècles. Or, s'ils n'ont pas la qualité littéraire ni la richesse d'aperçus de leurs illustres successeurs, les Pères de l'Eglise paléochrétienne méritent assurément plus qu'une mention fugitive. En effet, malgré les conditions précaires dans lesquelles, le plus souvent, ils les énoncèrent, leurs doctrines politiques ne manquent ni de force ni de justesse ; dans un contexte général de violence et de suspicion, ces auteurs ont su dégager clairement les principes généraux d'une éthique chrétienne des réalités politiques et fixer dans ses grandes lignes une doctrine bien équilibrée des rapports entre l'Eglise et l'Etat, aussi éloignée de l'opposition aveugle que des lâches abandons (2).

I. Principes d'éthique politique

La légitimité de l'Etat

— Au chapitre XIII de l'Epître aux Romains, saint Paul avait justifié l'existence et l'activité de l'ordre politique par la volonté de Dieu, créateur de la nature humaine, et souligné que l'autorité

(1) J. Gaudemet, L'Eglise dans l'Empire romain (IVe-Ve s.), p. 487-514, donne la bibliographie du sujet.

(2) La littérature relative à ces questions est considérable ; pour une première approche, voir Ch. MUNIER, L'Eglise dans l'Empire romain (Ier-IIIe s.), Paris 1979, p. 205. Une bonne synthèse, avec des textes choisis, est donnée par H. RAHNER, L'Eglise et l'Etat dans le christianisme primitif, trad, française par G. ZlNCK, Paris 1964 ; voir aussi R. Minnerath, Les chrétiens et le monde (I-Ws.), Paris 1973, p. 180-247 ; du même, Jésus et le pouvoir, Paris 1987.

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