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Nouveaux documents pour le syllabaire chypriote

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NOUVEAUX DOCUMENTS POUR LE SYLLABAIRE CHYPRIOTE *

La ville de Paphos, à l'Ouest de Chypre, fut la capitale de l'île depuis le début du 11e s. av. J.-C. jusqu'au milieu du ive s. après notre ère. Aujourd'hui de nombreux vestiges témoignent de son passé glorieux. Les ruines des villas de l'époque romaine (la Maison de Dionysos, la Maison d'Orphée, la Maison d'Aiôn) rappellent l'ancienne splendeur de la cité. Les vastes salles de toutes ces villas sont pavées de mosaïques d'une polychromie exceptionnelle, comportant des motifs mythologiques, géométriques, floraux, des scènes de chasse.

Les mosaïques de la Maison de Dionysos, mises au jour en 1962 et 1963, endommagées déjà dans l'Antiquité, demandaient une restauration immédiate. Ainsi, en 1970, une équipe de restaurateurs de l'Unesco entreprit-elle de soulever la mosaïque représentant Hippolyte et Phèdre (Salle E) pour la replacer ensuite sur de nouvelles fondations. K. Nikolaou, qui dirigeait alors les fouilles, me confia le soin de fouiller au-dessous de cette mosaïque, qui couvre une surface de 4,85 m sur 3,50 m. Les remblais situés sous les fondations de la mosaïque livrèrent des objets antérieurs à la mosaïque, qui date de la fin du ne s. ap. J.-C. C'est dans ces remblais et dans des couches de cendres noirâtres et grasses que nous avons récupéré, en tamisant la terre, 11334 sceaux en argile ainsi que d'autres fragments très endommagés.

Ces sceaux portent des représentations diverses : portraits des Ptolémées, des divinités — pour la plupart Athéna, Zeus, Aphrodite, Isis, Isis Fortuna, Isis allaitant Horus — , temple de Paphos, et même sceaux officiels des villes chypriotes.

Au revers des sceaux, on voit les traces de fibres de papyrus et une perforation où passait le fil avec lequel était lié le rouleau de papyrus ; les rouleaux de papyrus portaient des textes juridiques (contrats de dot, de mariage, d'adoption, testaments...). Sur ce fil était apposé un nodule d'argile crue, qui était ensuite scellé avec les anneaux à cachet des parties contractantes, remplaçant en quelque sorte les signatures. Les documents en papyrus appartenaient apparemment aux archives officielles de la ville de Paphos, qui furent détruites par un incendie, puis abandonnées. La terre des décombres du bâtiment des archives fut transportée vers la fin du ne s. ap. J.-C. afin de combler une carrière

(*) Cet article a fait l'objet d'une communication au Xe Congrès d'Épigraphie grecque et latine (Ntmes, 4-10 oct. 1992).

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