COMPTES RENDUS
Métaphysique
Un vol. 22 x 15 de viii-232pp. (Florence), Le Monnier, 1987. Prix: 26500 L.
Le regain d'intérêt pour la métaphysique est à l'origine d'une abondante publication sous forme d'essais, d'éloges, de traités ou de manuels. Les auteurs nous offrent, ici, une analyse claire et profonde des notions fondamentales de la métaphysique en se situant dans la perspective de l'ouverture à l'être initiée par le courant phénoménologique, l'existentialisme et la philosophie analytique du langage.
Quelle est la nature de la métaphysique, son objet, ses relations avec les sciences, la théologie? Telles sont les questions abordées dans l'introduction. D'emblée, les auteurs dégagent l'objet de la métaphysique, à savoir, l'étant qu'ils distinguent soigneusement des notions voisines d'être, d'existence et d'essence.
L'étant est ce qui est (id quod est). C'est la notion la plus générale qui soit. Nous pouvons voir qu'elle renferme ce qui est, la chose ou le coureur par exemple, et le fait que le coureur court, que la chose est. L'étant se présente donc comme quelque chose qui existe dans la réalité. Le fait de dire «l'étant est quelque chose» suppose une détermination répondant à la question «qu'est-ce que c'est?» Nous pouvons répondre: c'est une chaise, une table, un livre... L'étant est nommé. Ces noms expriment ce que la chose est, son essence (mot formé à partir de esse). L'essence est donc ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est.
Nous disons que l'étant est, qu'il a un être, et en même temps qu'il est ce qu'il est, il a une essence. L'étant est donc composé de deux principes constitutifs: l'être et l'essence. L'essence, avons-nous dit, est le mode d'être des étants. Mais qu'entendre par être des étants? Les auteurs ont le mérite d'avancer avec aisance au milieu de ces notions difficiles. Le sens du terme être, nous disent-ils, est évident à tous, sans la nécessité de recourir à la notion d'une intuition ontologique. Cela appelle une clarification, mais elle viendra plus tard. Pour le moment, il
