Note sur les autographes
de saint Thomas d'Aquin
à la Bibliothèque Vaticane
En 1920, je consacrais dans la Revue néo-scolastique de philo~ sophie (XXII, pp. 217-245) un long article (1) à « L'édition Léonine de la Somme contre les Gentils », dont la première moitié (Liber primus et secundus) avait paru, à Rome, en 1918 (tome XIII des Opera omnia). Après un aperçu d'ensemble, j'y rendais compte, en ajoutant des observations et des additions personnelles, de l'admirable travail fourni par ses éditeurs, le Père Constant Suermondt (t 1925) et le Père Pierre Paul Mackey (f 1935) (2). Je présentais leurs conclusions sur l'histoire de l'autographe, qui garde presque la moitié des chapitres de toute la Somme (8), sur les autres manuscrits, sur les petiae de quelques manuscrits et sur les éditions faites d'après l'autographe depuis 1846, notamment par l'abbé Pierre Antoine Uccelli (f 1880).
Si, dans l'autographe, des suppressions, des transpositions, des retouches et des additions sans nombre ont précédé le texte définitif de l'auteur, de peu supérieur au texte annulé, des phénomènes intéressants se dégagent de la comparaison des états de l'autographe avec le texte des nombreux manuscrits de la Somme contre les
(M p. 223 et 243 lire: Constant Suermondt, O. P.; p. 231 (vers la fin) lire: voire une fois tout un paragraphe..., ils regardent comme interpolé le paragraphe du chapitre 1 1 (De generatione in divinis), où il est question du Fils de Dieu essentiel et égal au Père (1). P. 225, note I, lire: «Mgr Pignataro... mont en 1826.
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On trouvera l'histoire de toute l'édition avec un aperçu sur chacun des seize volumes parus jusqu'ici dans l'article du P. Giovanni Felice Rossi, II quarto pioniere délia Comtniuione Leonina, P. Clémente Suermondt, O. P. (Divus Thomas, Plaisance, t. 31, 1954, pp. 90-119).
'*' II n'y a Tien pour le livre IV. Dans le tome XIV (1926), on trouvera à la fin (pp. 3* -49*) V Appendix ad tertium libram..., in quo textus autographi Vati- cani a prima tua forma usque ad ultimam intègre reprodudtur.
