Couverture fascicule

François Duchesneau, Philosophie de la biologie

[compte-rendu]

Année 1998 96-2 pp. 353-360
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Un vol. 15 x 21.5 de 437 pp. Paris, Presses universitaires de France, 1997.

Ce livre de François Duchesneau s'articule autour de la problématique de la structure et de la validité des théories biologiques, en particulier des théories en génétique et de la théorie synthétique de l'évolution. L'orientation de l'ouvrage vers l'épistémologie de la génétique moléculaire en contexte néodarwinien ne fait aucun doute dès le début de l'ouvrage.

Ainsi, dès le premier chapitre (pp. 1-72), la signification du concept d'espèce est relativisée à ces théories et aux modèles qu'elles impliquent. Le «statut d'individualité de l'espèce» (p. 61) que l'on retrouvera à la fin de l'ouvrage, est posé comme un concept de base du modèle de l'adapta- tionisme néodarwinien. En effet, la perspective de l'auteur requiert une critique préalable et systématique des diverses traductions de ce concept afin de définir le rapport entre concept d'espèce et concept d'individualité biologique (p. 71). Il s'agit ici de discerner le caractère individualisé ou, au contraire, ensembliste de l'espèce à l'égard de la transmission héréditaire et des modèles des lignées évolutives. Certes, il fallait discuter ici des significations de l'espèce qui sont fortement impliquées dans les modélisations fonctionnelles intégrées dans le développement de l'ouvrage. Toutefois, une discussion plus approfondie sur l'emploi de ce concept aurait été intéressante (pour les espèces asexuées, auxquelles il est fait une brève allusion p. 29, comme certains champignons où le critère d'interfécondité est inutilisable). Par ailleurs, l'orientation de l'ensemble du livre vers le paradigme de l'individualité du pool génique subordonne nécessairement l'espèce aux modalités de la transmission des génotypes et aux phylogenèses; les autres approches (à travers les systématiques classiques, l'écologie et l'étude des relations intra et interspécifiques, etc.) sont mises entre parenthèses. Enfin, l'importante question de l'endosymbiose n'est jamais abordée tout au long du livre. Or, certaines espèces d'insectes ou d'invertébrés marins sont exclusivement symbiotiques et ne sauraient être définies d'après la sélection de leurs propres gènes, mais l'unité de sélection qu'ils constituent fait intervenir le pool génique du symbiote. Il devient alors très difficile de définir l'appartenance à l'espèce en lien avec le génome. Ces quelques restrictions étant

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