Guillaume Le Blanc, Canguilhem et les normes (Philosophies). Un vol. 11 x 18 de 132 pp. Paris, Presses universitaires de France, 1998. Prix: 48 FF.

Cet ouvrage est dédié à l'une des grandes figures de la philosophie des sciences au xxe siècle: Georges Canguilhem, professeur à la Sorbonne, successeur de Gaston Bachelard à l'Institut d'histoire des sciences. Non seulement G. Canguilhem a été un auteur caractéristique de la pensée française en termes «d'épistémologie historique» (p. 6), mais il a aussi apporté des précisions originales dans le domaine de la philosophie du vivant, et c'est peut-être à ce dernier titre que l'ouvrage de Guillaume Le Blanc mérite qu'on s'y arrête. La philosophie «des sciences» suppose, chez Georges Canguilhem, un ancrage dans la philosophie comme telle, et celle-ci est vue comme «l'attitude critique qui remet en cause le donné de la vie» (p. 17). Il est intéressant de constater qu'une telle philosophie veut être une critique radicale qui permet de «questionner pour le vivant humain» (p. 17), d'organiser «les expériences humaines autour de l'exigence du sens». On pourrait se deman-