ACTES D'AFFRANCHISSEMENT THESSALIENS

A. S. Arvanitopoulos et N. Giannopoulos n'eurent pas le loisir de publier toutes les inscriptions qu'ils ont rassemblées au musée de Volo. N. Giannopoulos en a soigneusement établi l'inventaire, en un temps malheureusement où il ne pouvait plus indiquer avec exactitude la provenance de tous les textes. N. Verdélis, qui a tant fait pour la sauvegarde des antiquités de Thessalie depuis dix ans, m'a permis de travailler à loisir au milieu de cette riche collection. Je lui dois de publier certains textes plus particulièrement intéressants; qu'il en soit encore amicalement remercié.

Les actes d'affranchissement constituent une catégorie à part dans cette masse d'inédits. On connaît depuis longtemps le formulaire et la disposition de ces documents en Thessalie. G. Rensch les a analysés dès 1908 dans sa dissertation : «De manumissionum titulis apud Thessalos ». Depuis lors les publications de A. Arvanitopoulos, de G. Daux et P. de La Coste-Messelière, de Y. Béquignon ont ajouté de nouveaux exemplaires à la série rassemblée par 0. Kern dans les IG IX, 2. Les conclusions générales de 1908 n'en ont pas été modifiées. La chronologie, au contraire, incomplètement déterminée, y a souvent trouvé des précisions nouvelles : ainsi au terme de l'étude de G. Daux et P. de La Coste-Messelière (BCH, 48, 1924, p. 374), dans une note de F. Stàhlin {Philologus, 42, 1933, p. 130- 132), plus récemment encore dans l'article que E. Kirsten a consacré à Phères et où il a pu utiliser les données du premier texte que l'on étudie ici (R. E., Supplbd. VII, col. 1023-1024, s. υ. Pherai). La liste que G. Kroog avait établie dans son étude «Defoederis Thessalorum praeioribus » (1908) se précise ainsi en se complétant. Tel est encore l'intérêt essentiel des textes inédits. De ce point de vue, ils se répartissent en deux groupes : d'une part un long document de Skotoussa porte des actes du ne siècle avant J.-C. ; grâce aux textes déjà connus, grâce aux recoupements que fournissent les inscriptions delphiques, cette liste nouvelle permet d'établir plus précisément la succession des stratèges au ne siècle av. J.-C. Les autres textes datent, tous, de l'époque impériale — certains mêmes du me siècle ap. J.-C. sans doute. La plupart d'entre eux font connaître de nouveaux stratèges que l'on doit ajouter à la liste dressée par A. S. Arva-