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L'écriture des actes des rois de France de 1108 à 1123. A propos d'un ouvrage récent

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BIBLIOGRAPHIE — BIBLIOGRAFIE

L'ÉCRITURE DES ACTES DES ROIS DE FRANCE

DE 1108 À 1223 À PROPOS D'UN OUVRAGE RÉCENT

Gaspard (Françoise), L'écriture des actes de Louis VI, Louis VII et Philippe Auguste

8°, 152 pp. + LXX planches (Centre de Recherches d'Histoire et de Philologie de la IVe Section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, V, Hautes Etudes Médiévales et Modernes, n° 20).

L'étude magnifique de MelIe Gasparri se situe dans le sillon d'ancêtres glorieux tels Leopold Delisle et Théodore von Sickel, ou mieux encore dans celui de récentes études paléographiques comparatives consacrées aux scribes des rois d'Angleterre (T. A. M. Bishop), des empereurs d'Allemagne (P. Kehr) et des comtes de Hollande (J. G. Kruisheer). Melle Gasparri a cependant assaisonné son enquête de traits plus personnels, en mettant décidément l'accent sur une morphologie détaillée, concrétisée dans plusieurs dizaines de tableaux, où chaque symbole de l'alphabet, les abréviations et les ligatures ont été dessinées, tout en indiquant même la succession des traits (le ductus) de plusieurs de ces lettres. Je soupçonne ici plutôt l'influence de ses maîtres de l'Ecole des Chartes, et notamment de Messieurs Ch. Perrat et Robert Marichal.

L'importance fondamentale de cette analyse ne réside pas tellement dans son caractère de monographie, mais dans la confection d'un catalogue analytique inédit des caractères paléographiques d'un scriptorium homogène, celui des scribae regis de la France entre 1108 et 1223 (en fait entre 1109 et 1222). Subsidiairement l'auteur commente quelques mains de destinataires, mais je n'y accorde que peu de confiance, car cette analyse-là repose sur un matériel réduit et point exhaustif, notamment les chartes royales écrites par les bénéficiaires et quelques pièces de comparaison rassemblées sans système. L'important c'est le classement pour les règnes de Louis VI, Louis VII et Philippe Auguste des actes originaux en trois

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