NIKE ET PSYCHE

PI. Ill et IV)

Nous avons dit combien les figures de femmes ailées étaient nombreuses dans notre collection de Myrina (1). Nous en donnons comme spécimens deux élégantes statuettes dont l'une représente Niké (pi. III) et l'autre, Psyché (pi. IV).

La première mesure 0ra-25 de haut. Les ailes ne sont pas fixées au corps; elles sont munies à l'attache d'une fente longitudinale qui correspond à une fente du même genre, pratiquée dans chacune des épaules de la figurine. Nous avons déjà eu l'occasion (2) de signaler ce système d'ailes mobiles qui, à notre connaissance, ne s'est rencontré dans aucune autre fabrique. Notons encore, par derrière, au-dessus du trou d'é- vent, un petit trou rond de suspension, suivant la règle adoptée, presque sans exception, pour toutes les statuettes de Myrina qui n'ont pas de socle et dont les pieds n'offrent pas une assiette suffisante pour être posées debout. C'est le cas pour cette charmante figurine qui ne tient plus à la terre que par le bout de son pied droit et qui s élance déjà dans les airs, les ailes déployées, les bras étendus et laissant s'envoler derrière elle les plis gonflés de sa tunique. La tête légèrement inclinée rappelle les types de Tanagra par sa souriante jeunesse, par la coiffure à côtes régulières que ceint une mince bandelette, par la finesse de ses traits. Le vêtement dégage les bras entièrement nus, d'un modelé plus soigné que dans la plupart des autres terres-cuites, et la jambe droite, fine et nerveuse,