FOUILLES D'ORCFIOMENE
Les fouilles, faites par l'École Française en Octobre 1893, ont porté sur deux points distincts du territoire d'Orchomène, un Asclépieion sur la pente E. de l'IIyphanteion, et un Hé- racleion situé près de la source la plus occidentale du Mêlas.
A. — Asclépieion.
Si l'on se reporte à la carte, d'ailleurs très inexacte(l), que Schlieraann a jointe en 1881 à son Orchomenos (2), on apercevra deux collines très rapprochées à l'Est du mur oriental de l'Acropole et au Nord de la prétendue route d'Atalante(3). Une ligne droite, menée de ces collines au cimetière(4), passe par l'Asclépieion, qu'elle atteint à 25 mètres environ du mur d'enceinte.
L'Asclépieion (fig. 1) se compose de deux corps de bâtiments, A Β G D, A'B'G'D', se faisant vis-à-vis de l'Est à l'Ouest et s'opposant comme les petits côtés d'un rectangle. Deux ailes en retour, AB, A'B', CD, CD', perpendiculaires dans chaque édifice aux assises principales Β G, B'G', for-
(1) P. ex., l'Acropole, ou du moins la partie fortifiée de l'Acropole, n'a nullement la forme isocèle que lui donne Schliemann: le mur qui la termine à l'Est est bien plus oblique par rapport à la direction générale (Est- Ouest) de la colline. Pour d'autres inexactitudes, v. pi. I., passim. (2) Berichl ûber meine Ausgrabungen im Bœolischen Orchomenos, Brockhaus, p. 1-58, planche 4. (3) Celle-ci, qui n'est qu'un sentier à ΓΕ. de l'enceinte et se confond à l'Ouest avec l'ancienne route turque, passerait plutôt au Nord de ces collines et longe de très près le flanc N. de l'Acropole, suivant en partie la ligne des fortifications. Il faut donc la rejeter bien plus au Nord que ne l'indiqua Schliemann. (4) Marqué par une croix sur la carte (à ΓΟ. du Monastère).
