CHRONIQUE DE THÉOLOGIE FONDAMENTALE

Foi, Dogme et Théologie.

En plus des problèmes que pose à l'esprit l'étude particulière de chaque dogme, certaines questions préalables leur sont communes à tous, qui déterminent les positions générales de la recherche théolqgique à leur endroit. Questions délicates, parce qu'elles supposent quantité d'expériences antérieures, si l'on peut ainsi dire, faites sur les cas spéciaux ; mais questions importantes aussi, parce que l'attitude qu'elles impliquent ou développent doit nécessairement avoir sa répercussion sur toutes les autres. Aussi ne cessent-elles pas de provoquer en sens divers la réflexion des spéculatifs.

I

Parce qu'elle est, aux termes du concile de Trente (i), « le commencement et le fondement du) salut, la racine de toute justification», la foi est appelée) à devenir la base de la théologie. Elle se présente, en effet, comme le nœud vital entre le naturel et le surnaturel, puisque, d'une part, elle vient au terme de l'effort apologétique et par là se trouve tributaire de tous les facteurs humains que celui^i met en jeu, tandis que, d*autre part, étant le frujt de la grâce, ©Ile ©st la première forme de la vie divine en nous. |

A oe titre, elle est susceptible d'une double étude, soit apologétique, c'est-à-dire plutôt externe, soit interne et proprement théologique. Les deux se touchent d'ailleurs par bien des points et doivent normalement s'éclairer l'une l'autre. Trop de théories de la foi se montrent caduques pour être construites, sinon en dehors de l'expérience, du moins sans tenir assez compte de ses données.