Couverture fascicule

Yvon Johannisse et Gilles Lane, La science comme mythe. Pour en finir avec Darwin et les théories de l'évolution

[compte-rendu]

Année 1993 92 pp. 654-659
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COMPTES RENDUS

Philosophie contemporaine

Un vol. 23 x 15 de 152 pp. Montréal, VLB éditeur, 1988. Prix: 14.95 $.

Sympathique pamphlet contre un dogmatisme trop rapide des sciences, ce livre nous entraîne dans une tempête de polémiques destinées à rappeler que toute science est traversée de relativité, de notre propre relativité d'hommes-faisant-de-la-science. Car, quoi qu'elles prétendent faire, les sciences restent liées à nos possibilités d'observation, et donc de perception, et par là, à l'état toujours lacunaire de nos connaissances et à notre propre génie inventif dans le domaine conceptuel. Car notre perception reste toujours partielle, et les observations qu'elle peut nous fournir restent toujours dépendantes de la théorisation préalable — et de ses inévitables axiomes — qui permet de les interpréter et d'ainsi leur donner sens dans un cadre conceptuel précis. Autrement dit, le discours scientifique n'est pas, ou ne peut plus être, un discours exclusif, seul prétendant légitime à la rationalité et à la vérité: il n'est qu'un discours possible parmi d'autres, une forme de rationalisation plus ou moins plausible. Dès lors on ne peut plus lui dénier quelques affinités avec ce compagnon si décrié, le mythe: d'abord, comme tentative aléatoire d'approche du réel à travers la cohérence factice d'un discours artificiel; ensuite, comme producteur idéologique de légitimité sociale et politique, comme assise donnée à un certain type de pouvoir et de domination. Finalement, la science n'est-elle pas aussi une manière de parler, c'est-à-dire de rassembler un matériau hétérogène pour tenter d'en faire un récit cohérent, une manière d'essayer de produire de la continuité et de l'ordre à partir de la discontinuité et du désordre, de l'éparpillé, du diffus et du partiel de nos connaissances actuelles?

Dans une première partie, Y. Johannisse s'attaque au mythe de l'évolution. Il s'agit d'en finir avec le darwinisme, c'est-à-dire avec le simplisme d'un récit où les inconnues s'accumulent mais sont soigneusement couvertes par l'évidence pompeuse du dit, née de la cohérence

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