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Un dieu syrien à Thermon

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UN DIEU SYRIEN A THERMON*

Une statuette de bronze de Thermon, découverte et publiée par K. Rhômaios1, a connu un destin bibliographique un peu particulier. Malencontreusement insérée par W. Lamb dans un groupe, convaincant d'autre part, de « bronzes de style de Grèce du Nord » d'époque géométrique2, elle figure à ce titre dans les « forerunners » des Korai de G. Richter3. C'est ensuite le n° 103a du catalogue des représentations d'Artémis dans le récent volume du LIMC, sous la rubrique « représentations incertaines »4.

Or il s'agit d'un dieu guerrier syrien, reconnu et catalogué comme tel, à plusieurs reprises, par les orientalistes, dans une seconde série bibliographique, totalement indépendante de la première. C'est la fig. 7 et le n° 10 de D. Collon, « The Smiting God : a Study of a Bronze in the Pomerance Collection in New York », Levant 4 (1972), p. 111 à 134. C'est le n° 6 de la liste des Aegean « Reshep » de J. Bouzek, Proc. Prehisi. Soc. 37 (1972), p. 161 (qui ajoute à la bibliographie Muller, Frùhe Plastik, p. 117 et pi. 41, n° 403). C'est le n° 1821 de H. Seeden, The Standing Armed Figurines in the Levant, PBF I, 1, avec un dessin assez inexact, un commentaire détaillé, et une bibliographie plus complète qui, parmi les titres « grecs », ne cite que Lamb.

L'identification est si évidente (les 4 photos de Korai sont excellentes et facilement accessibles aux hellénistes) qu'elle se passe de tout commentaire. La datation est moins claire, à en juger par les hésitations des orientalistes. Ni la statuette de Thermon, en particulier à cause de son pagne très bas, qui n'a que des parallèles approximatifs, ni plusieurs autres des exemplaires découverts en Méditerranée (Chypre, Grèce, Sicile et Sardaigne) n'ont d'équivalent tout à fait exact dans les très nombreux exemplaires du Levant. Il y a alors trois explications possibles.

Les dieux guerriers découverts au Levant, tous en sont d'accord, datent, pour les plus récents, des derniers siècles du IIe millénaire, en gros de ce qui est en Grèce

(*) Cette note doit beaucoup à Mmes G. Picard et surtout A. Caubet. (1) Dans son article « Έκ του προϊστορικού Θέρμου » ArchDelt 1 (1915), p. 225 à 284. Sur la statuette, p. 271 et 272 : « le personnage représenté est sans aucun doute Artémis ». (2) W. Lamb, Greek, Etruscan and Roman Bronzes, p. 43 : * the so-called Artemis ». (3) G. Richter, Korai, fig. 9 à 12, et p. 21 : « une des rares korès de cette époque », le vme s. (4) P. 633 : « datation difficile : les hypothèses vont du xne s. au vme s. av. J.-G. ».

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