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L'humour chez Pindare

[article]

Année 1946 70 pp. 524-532
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L'HUMOUR CHEZ PINDARE

II y a quelque quarante ans, nos professeurs d'humanités, en nous parlant des grands jeux panhelléniques, insistaient tant sur l'aspect religieux de ces réunions, qu'on en oubliait leur caractère sportif. On ne l'oublie plus, à présent.

Assez rares sont encore, actuellement, les commentateurs de Pindare qui tiennent compte, pour en expliquer le texte, du fait que ce sont en réalité les paroles d'une cantate dont nous avons perdu la .musique. Et pourtant, certains problèmes d'interprétation, fort- ardus sinon insolubles, se trouvent être inexistants dès qu'on fait intervenir cette notion.

Mais une clef d'interprétation qui semble être totalement négligée, ou nous nous trompons fort, c'est la supposition, qui n'a tout de même rien d'extraordinaire; que dans un banquet en l'honneur d'un champion sportif, les convives auraient pu être assez joyeux pour comprendre une plaisanterie.

Il faut croire que cette idée doit être bien paradoxale, car elle n'a pas effleuré l'esprit des grammairiens anciens dont nous lisons les gloses. Et nous craignons même qu'on ne nous objecte qu'un Bacchylide allait jusqu'à raconter, en l'honneur du blond Pherenikos et de son propriétaire Hiéron, une descente aux Enfers où l'un des personnages déclare qu'il vaudrait mieux pour l'homme de ne pas naître. Ne cherchez pas des plaisanteries dans ces hymnes si religieuses.

Mais on aura beau dire, il reste toujours que la réception d'un champion olympique par sa cité natale n'a rien de funèbre. Et ce n'est pas le rire qui aurait besoin d'être expliqué, c'est la présence d'éléments tristes. Évidemment, chez Hiéron ou chez Théron, le monde où l'on s'ennuie, il s'agissait de s'en tenir au protocole. Et si l'on pouvait se permettre d'énoncer des conseils de gouvernement, à condition que ce soient des truismes parfaitement indiscutables, n'apprenant rien à personne et surtout au tyran,

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