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A propos de la découverte de Trichomonas tenax, Protozoaire parasite de l'homme, par 0. F. Müller

[article]

Année 1980 33-2 pp. 163-164
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DOCUMENTATION

A propos de la découverte

de Trichomonas tenax.

Protozoaire parasite de l'homme,

par 0. F. Miiller

Dans un article publié ici même par l'un de nous (1) était rappelée l'œuvre zoologique du naturaliste danois Otto Friderich Miiller (1730-1784) qui, dans plusieurs monographies, décrivit un grand nombre de Protozoaires libres (Ciliés, Rhizopodes, Dinoflagellés, etc.). Par ailleurs, dans le même article nous avions attribué au médecin et microscopiste Alfred Donné (1801-1878) la découverte en 1836 du genre Trichomonas (Flagellé) avec l'espèce T. vaginalis, parasite des voies génitales de la femme.

Si le nom générique Trichomonas est bien dû à ce dernier, une autre espèce du même genre, également parasite de l'homme, avait été décrite mais mal interprétée, dès 1773, par 0. F. Muller. Il s'agit de T. tenax de la cavité buccale.

C'est le célèbre protistologue anglais Clifford Dobell qui avait à juste titre rendu à 0. F. Muller la « paternité » de ce parasite revu par la suite par divers auteurs dont il donne la liste (2). On le trouve en effet décrit pour la première fois sous le nom de Cercaria (3) tenax dans son ouvrage intitulé : Vermium terrestrium et fluvatilium succincta historia (Copenhague et Leipzig, 1773).

Sa description a été minutieusement commentée par Dobell qui conclut qu'il ne peut s'agir que d'un Trichomonas, ce que confirment sa localisation (« dans la décoction des dépôts dentaires, en moins de quatre

(1) J. Théodoridès, Etat des connaissances sur la structure des Protozoaires avant la formulation de la théorie cellulaire, Rev. Hist, sci., XXV, 1, 1972, 27-44, 2 flg. (2) C. Dobell, The common Flagellate of the human mouth, Trichomonas tenax (O. F. M.) : its discovery and its nomenclature, Parasitology, 31, 1939, 138-146. (3) О. F. Muller avait créé le terme de « cercaire » (cercaria) utilisé encore de nos jours pour désigner un stade du cycle de développement des Trématodes (vers parasites), mais confondit parfois ceux-ci, comme c'est ici le cas, avec des Protozoaires.

Rev. Hist. Sci., 1980, xxxiii/2

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