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Une table chrétienne de Delphes

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UNE TABLE CHRÉTIENNE DE DELPHES

Le fragment de marbre que je présente ici (inv. 8941) ne paraît guère, à première vue, mériter les honneurs d'une publication. On verra cependant qu'il n'est pas dépourvu d'intérêt. Il m'offrira l'occasion d'attirer l'attention sur une catégorie d'objets trop souvent dédaignée par les fouilleurs, soit que ceux-ci n'aient pas reconnu la nature véritable de leur trouvaille, ordinairement réduite à quelques morceaux de marbre, sinon même, comme à Delphes, à un seul, soit qu'ils estiment peu utile de signaler dans leurs rapports l'existence de vestiges aussi misérables. Enfin, dans les cas assez rares où ces vestiges sont décrits, les auteurs omettent de préciser certains détails techniques dont il ne faut pourtant pas sous- estimer l'importance, car, mieux connus, ils permettront peut-être de résoudre la question encore obscure et toujours débattue de l'utilisation de ces tables à l'époque chrétienne. Je voudrais faire rapidement le point de ces divers problèmes à propos du fragment de Delphes.

Il se trouvait dans un dépôt de pierres provenant de la fouille d'une petite église byzantine construite sur l'extrémité occidentale du portique Ouest1. Taillé dans un marbre de qualité très ordinaire, blanc veiné de bleu, il est brisé sur trois côtés et ne mesure plus que 0,50 m sur 0,21 m environ (fig. 1 et 2). On remarque, à gauche, une bordure en arc de cercle, intérieurement longée par une tablette en faible saillie sur un plateau aujourd'hui brisé à la base du biseau qui le reliait à la tablette. La tablette et la face interne, taillée en biais, de la bordure qui la clôture sont soigneusement polies. Le revers du fragment est au contraire simplement ébauché à la pointe, la périphérie taillée en surélévation par rapport à la surface portante (fig. 3). Quant à la face externe de la clôture, légèrement concave, elle est, elle aussi, simplement épannelée, à l'exception du mince bandeau ciselé (ht. 2 cm) qui dégage avec netteté son arête supérieure (fig. 4).

On reconnaît aussitôt le profil caractéristique de ces tables chrétiennes appelées jadis, mais à tort, « tables coptes » et communément nommées aujourd'hui « tables de prothèse » ou « tables d'oblation ». Je préfère à ces dénominations celle de « tables clôturées » qui, tirée de la forme de l'objet,

(1) BCH 47 (1923), p. 516 ; 48 (1924), p. 476 ; 49 (1925), p. 75 ; 53 (1929), p. 503-504 ; 75 (1951), p. 134-136. Le fragment de table est aujourd'hui conservé dans les réserves du musée (inv. 8941).

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