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La correspondance de Paul Tannery et l'histoire de nos études.

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Année 1954 7-4 pp. 321-325
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La correspondance de Paul Tannery et l'histoire de nos études

Quand on écrira l'histoire de nos études, il faudra y donner une toute première place à Paul Tannery. Sans doute y eut-il plusieurs historiens des sciences avant lui, des éditeurs, traducteurs et annotateurs de textes, etc., mais il fut l'un des premiers à comprendre tout ce que ces études impliquaient et à combiner en sa personne l'exactitude philologique, une érudition à la fois étendue et profonde, et un sens philosophique toujours en éveil. C'est à lui que je dois ma première inspiration et c'est surtout à cause de lui que je décidai il y a quarante-quatre ans de consacrer ma vie, toute ma vie, à l'histoire des sciences. Cependant je n'ai pas eu l'honneur de le connaître, parce qu'il est mort en 1904 quand je venais d'entrer à l'Université pour y étudier les sciences et ne pensais pas encore à leur histoire. Le nom de Tannery ne m'était pas étranger, mais il évoquait pour moi non pas Paul mais son frère Jules, le mathématicien (1).

Pendant ses premières années de travail, Paul Tannery s'intéressa surtout à l'étude des mathématiques et de l'astronomie grecques et médiévales, et plus tard au xvne siècle quand ses éditions de Fermat, Descartes et Mersenne l'y obligèrent. Ses travaux furent facilités parce qu'il avait reçu une très bonne culture mathématique et avait obtenu une telle connaissance du grec et du latin que ce fut pour lui un vrai plaisir de l'amplifier sans cesse. En dehors des philologues professionnels, la plupart des savants de notre temps ne connaissent plus le latin ni le grec, ou les connaissent si mal qu'il ne savent les utiliser commodément. C'est un outil qui leur manque, ou dont ils n'ont jamais bien appris

(1) Pour plus de détails sur Paul, Jules et Marie Tannery voir Osiris (4, 631-709, 1938), Isis (38, 33-51, 1947), et Mémoires (17, 1-121, 1950).

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