UN CHAR THRACO-MACEDONIEN
(PI. XI)
Je vais, cette fois encore (1) et grâce à l'obligeance d'un collectionneur parisien (2), tenter la reconstitution d'un cbar antique. Il s'agit, non plus d'un bige thrace de combat, mais d'un quadrige macédonien de luxe (3). Il existe d'ailleurs entre les deux une certaine analogie dans le cboix des figuras, leur disposition, et aussi les procédés de technique décorative; toutefois, ce nouveau char est bien plus intéressant que le premier par l'abondance et la valeur de l 'ornementation. Grâce à la col laboration dévouée d'un dessinateur.expert et scrupuleux(4), j'espère avoir abouti, comme précédemment. à une restauration qui est incontestable au moins dans ses parties essentielles.
Les fragments que je publie ont été achetés, il y a quelque six ans, chez un marchand juif de Salonique. On a mis le plus grand soin à rechercher et à réunir jusqu'aux moindres morceaux; mais il n'est pas certain que le vendeur, ni surtout les auteurs de la découverte, aient été aussi diligents (5). Aussi
(1) Cf BCH, 1901, p. 156 et suiv.: reconstitution du char de Pastoucha. La présente publication est annoncée à la p. 173, en note. (2) M. Peytel, demeurant à Paris, place Vendôme. Je le prie d'agréer ici mes vifs rernercîments ; j'ai toujours trouvé près, de lui l'accueil le plus empressé et toutes les facilités de travail. Je lui associe, dans ma reconnaissance, M. Pottier, membre de l'Institut, qui a bien voulu me signaler l'importance de cette collection et rn'introduire auprès de M. Peytel. (3) Cnrpentum,, Harmamaxa. Voir ces mots dans Saglio-Pottier, Did. des Antiquités (4) M. G. Simoës da Ponseca, qui a déjà illustré l'article de 1901. Je dois à ses patientes observations d'heureuses remarques et d'utiles indications. (5) 11 est à peu près certain que tout ce qui était eu bronze a élé conservé. En a-t-il été de même îles parties en 1er? Nous n'avons presque rien des roues; et l'on peut s'étonner qu'un char de >i grande taille n'ait point eu de carcasse ni de moyeux en fer.
