Un vol. 19 x 13 de 124 pp. Paris, Presses Universitaires de France, 1989. Prix: 38 FF.

A la suite d'une première publication datant de 1969, les Presses Universitaires de France ont choisi la collection de poche «Quadrige» afin de rééditer, vingt ans plus tard, l'essai de Clément Rosset consacré à l'esthétique de Schopenhauer. Cette initiative s'avère de toute évidence bienvenue: en lecteur exercé de l'œuvre du philosophe, Cl. Rosset propose une lecture qui, de bout en bout et dans une langue limpide à dessein, reste fidèle à l'objectif qu'il s'est fixé: mesurer l'importance fondamentale et la spécificité des conceptions esthétiques relatives aux différents beaux-arts et à la musique à l'intérieur de l'univers schopen- hauerien, en même temps que rendre compte de la cohérence — voire, au contraire, des éventuelles ambiguïtés — que suggèrent pareilles considérations en regard de la perspective philosophique générale développée dans Le Monde comme volonté et comme représentation.

Le corps de la doctrine esthétique de Schopenhauer figure dans le troisième des quatre livres qui composent Le Monde comme volonté et comme représentation (1819), ainsi que dans les Suppléments à ce même livre publiés lors de la seconde édition de 1844. A savoir, en tout, environ 200 pages auxquelles s'ajoutent quelques courts textes issus de Parer ga et Paralipomena, tels que «Métaphysique du beau et esthétique», «Sur l'intéressant», et «Écrivain et style».

Curieusement, la pensée esthétique de Schopenhauer, conçue pour