MALIA 501

Malia*

Prospection de la plaine

par Sylvie MULLER CELKA

La campagne de 1999 (du 1er au 27 septembre) devait au départ être consacrée, d'une part, à l'achèvement du relevé topographique des sites, d'autre part, à l'étude du mobilier collecté durant l'exploration de surface (achevée en 1996). L'équipe comprenait, outre l'auteur de ce rapport, L. Chryssikopoulou, J.-C. Jouffrey, B. Moulin, P. Pétridis, N. Plumettaz, N. Pousaz, D. Robert Bliss et les topographes M. Celka et P. Rieth. Toutefois, une partie seulement de notre programme a pu être menée à bien en raison des interventions d'urgence qu'ont exigées divers chantiers de travaux publics ouverts aux environs de Malia.

1. Le tracé de la future route nationale, destiné à contourner le village moderne de Malia par le Sud, traverse la région que nous avons prospectée en 1995. Après avoir obtenu de Γ ingénieur- topographe chargé de l'implantation de l'axe routier, M. Solidakis, une carte du tracé au 1/5 000, nous l'avons contrôlé systématiquement sur le terrain. La future route nationale menace plusieurs sites archéologiques découverts en prospection ou connus depuis longtemps. Il s'agit des lieux-dits Alonaki, déjà partiellement touché par les travaux de terrassement, au Sud-Ouest de Malia, de Darmaros, point de jonction prévu avec la route actuelle à l'Est de l'embranchement pour Sissi, et de la grotte de Frangantoni, à flanc de colline peu au Sud du village, connue depuis longtemps et dont l'intérêt archéologique n'est plus à démontrer1. Le couloir d'accès et l'entrée en forme de voûte ont été soigneusement aménagés (fig. 1), de même qu'un orifice naturel dans le plafond de la chambre principale. Dans la chambre, une plate-forme construite est adossée à la paroi Nord et des murs en petits blocs taillés (fig. 2) apparaissent dans un sondage ancien réalisé au pied d'un pilier naturel reliant le sol au plafond (cf. archives Platakis de la Bibliothèque Vikélaia d'Héraclion). Les tessons de surface appartiennent à la période romaine tardive, ainsi qu'une monnaie de Constantin trouvée autrefois par un habitant de Malia. Il faut aujourd'hui ramper pour accéder à la chambre, mais il est probable que l'aménagement de la voûte correspondait initialement à la hauteur d'un homme debout, ce qui laisse supposer l'existence d'un remplissage archéologique de plus d'un mètre d'épaisseur. À la demande de M. Solidakis, notre équipe a réalisé un relevé complet de la grotte (plan au sol, coupe

BCH 124 (2000)