Un vol. 15,5 x 23,5 de 205 pp. Namur, Presses universitaires de Namur, 1996.

Le Droit de Dieu, du regretté Cl. Bruaire, avait rendu justice au concept de l'Absolu face aux imputations rationalistes de la modernité. Dans la ligne de cette célèbre plaidoirie, Ph. Thiry1 a voulu confronter les positions en présence: qu'en est-il des arguments avancés, tant de la part de l'athéisme philosophique, que de l'agnosticisme et du théisme? Le lieu à partir duquel parle l'abbé Thiry est clair: il ne cache pas sa propre option en faveur de l'existence de Dieu, ni les raisons qui la fondent. Toutefois il s'emploie avec rigueur à exposer aux étudiants, qu'il vise dans cet ouvrage clair et dense, les lignes flexueuses guidant chacune des thèses en présence. A combattre sans peine, on triomphe sans gloire — de sorte qu'un exposé serré, précis et juste des pensées représentées a semblé à l'A. une condition nécessaire pour rendre sa démonstration crédible.

Suivant en cela peut-être la stratégie adoptée par le théologien suisse H.U. von Balthasar dans son ouvrage programmatique L'amour seul est digne de foi, le philosophe namurois visualise les diverses attitudes philosophiques possibles face à la question de Dieu à travers trois nouveaux considérants. Qu'il s'agisse en effet d'une attitude athée, agnostique ou théiste, l'on peut d'abord distinguer une «voie cosmologique», qui part d'un certain type de rapport au monde pour se positionner face à la question de Dieu. La «voie anthropologique» se fonde sur une conception donnée de l'homme ou sujet. La «voie métaphysique»,