Couverture fascicule

Dieu dans le premier livre de l'Éthique

[article]

Année 1974 15 pp. 467-481
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 467

Dieu dans le premier livre de l'Éthique

La pensée de Spinoza connaît un étonnant regain d'actualité. C'est l'aspect critique de cette pensée qui retient le plus l'attention. Spinoza n'a-t-il pas impitoyablement dénoncé l'illusion finaliste qui conduit l'homme à se forger des dieux à sa mesure, faisant ainsi apparaître la religion comme un délire de l'imagination ? N'a-t-il pas rigoureusement identifié Dieu à l'ordre éternel de la Nature, empêchant par là toute évasion dans des arrière-mondes ? N'a-t-il pas lucidement discerné, à la racine de toute idée, un effort de persévérer dans l'être, conférant de la sorte au désir un primat sur la conscience ? Bref, c'est un Spinoza patronné par les plus célèbres maîtres du soupçon qui est aujourd'hui l'objet de multiples essais. Tous ces essais ne sont pas d'égale valeur et beaucoup se contentent d'exploiter quelques déclarations isolées. Il y a cependant quelques grands ouvrages qui s'attaquent aux textes mêmes de l'auteur pour en démêler la trame serrée. Nous pensons particulièrement aux travaux de G. Deleuze (1) et de M. G-ueroult (2). Ces travaux sont menés dans des esprits très différents : Deleuze développe une lecture nietzschéenne de Spinoza, tandis que Gueroult prétend s'effacer devant l'ordre des raisons de l'auteur de YEthique. Une volonté commune de lecture structurale anime cependant les deux commentateurs et c'est pourquoi nous aimerions confronter leurs résultats.

Pour cerner le débat, nous nous limiterons tout d'abord à un point très précis, à savoir l'interprétation des premières propositions de YEthique, ce qui nous amènera ultérieurement à nous interroger sur le statut des attributs. On sait que le début de YEthique se présente de manière déroutante. Spinoza commence par envisager une pluralité de substances se distinguant uniquement par l'attribut. N'ayant rien de commun, ces substances ne peuvent se causer mutuellement,

(1) G. Deleuze, Spinoza et le problème de V expression, Paris, Les Éditions de Minuit, 1968.

(2) M. Gttekotjlt, Spinoza, I, Dieu (Éthique, I), Paris, Aubier-Montaigne, 1968.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw