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Henri Laux, Imagination et religion chez Spinoza. La Potentia dans l'histoire

[compte-rendu]

Année 1995 93-4 pp. 640-642
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Henri Laux, Imagination et religion chez Spinoza. La Potentia dans l'histoire (Bibliothèque d'histoire de la philosophie). Un vol. 22 x 14 de 317 pp. Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1994. Prix: 220 FF.

L'imagination joue un rôle décisif dans l'élaboration et dans l'expression de la connaissance prophétique, à savoir dans le discours prophétique lui-même et dans le miracle. Ce rôle s'étudie tout d'abord par l'analyse des différentes fonction du prophète dans le corps social: régulation de la puissance d'agir, socialisation de préceptes moraux vers une certitude morale partagée par tous. Ces rôles supposent chacun un déplacement dans la recherche de la vérité d'un travail opéré à partir d'une logique interne vers une structure de comportements inscrite dans un réseau de rapports socio-historiques.

Le miracle, à son tour, semble a priori au sein du vulgaire jouer le même rôle que le discours prophétique. Cependant, par son caractère particulier, qui est la création dans l'imagination d'un surplus de possibles, il permet la stabilisation des représentations dans un savoir d'extériorité, et donc a priori éloigné de la passion. Il entre donc plus profondément dans le rapport qu'entretient l'intelligence vulgaire avec la réalité et le savoir, en substituant à un système explicatif fondé sur l'habitude (la connaissance vulgaire) un système explicatif fondé sur l'extraordinaire. Si celui-ci constitue un plus, il n'en reste pas moins lié aux passions, et continue d'asservir la raison. Cependant, ces observations ne conduisent pas à la disqualification pure et simple de toute lecture de l'Écriture. En effet, on peut tenter de constituer une interprétation qui serve de voie d'expression et d'affermissement à la liberté du croire

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