Couverture fascicule

José Ignacio Saranyana, Historia de la filosofia medieval

[compte-rendu]

Année 1986 62 pp. 258-259
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258 Comptes rendus

Un vol. 21,5 x 14,5 de 306 pp. Pampelune, Ediciones Universidad de Navarra, 1985. Prix: 1425 pes.

Il s'agit d'un manuel destiné à l'enseignement, ce qui explique le caractère très analytique de la Table des matières et la disposition typographique : grand corps pour les exposés doctrinaux, corps moyen pour les indications d'ordre biographique et historique, petit corps pour les notes (références bibliographiques et renseignements divers). Le titre du volume n'en révèle pas tout le contenu : 60 pages sont consacrées à la période patristique et 200 au moyen âge. L'évolution de la pensée est bien située dans le contexte de l'histoire générale, les exposés doctrinaux sont clairs et une abondante documentation les accompagne. On trouve à la fin du volume une bibliographie générale limitée aux ouvrages en langue castillane et l'index des noms propres.

Quelques critiques et suggestions pourront être utiles lors de la réédition (probable et souhaitée) de ce bon manuel. On est frappé par l'absence presque complète des maîtres qui ont enseigné dans les Facultés des arts à partir du xme siècle; aucun article ne leur est consacré, alors que ces Facultés sont les principaux centres d'études philosophiques; l'école parisienne de logique et de grammaire spéculative est ignorée; Boèce de Dacie n'est pas cité; la philosophie de Siger de Brabant n'est pas exposée pour elle-même ; au xiv* siècle, les maîtres es arts sont à peine mentionnés. Face à la controverse sur la «philosophie chrétienne», l'auteur adopte en somme les vues de Gilson présentées par A. Livi (pp. 21-23); il signale qu'on trouve «un autre état de la question» dans mon Introduction à l'étude de la philosophie médiévale, pp. 78-79, mais il fallait renvoyer aux pp. 85-1 13, où le problème est longuement traité (je viens de le reprendre plus complètement encore dans Problèmes philosophiques, 1985, pp. 11-57); je crois avoir amplement montré que l'idée d'une philosophie chrétienne n'est pas fondée historiquement (les médiévaux l'ont ignorée) et qu'elle a le grave inconvénient d'enfermer les philosophes chrétiens dans un ghetto intellectuel. À propos de S. Bonaventure, M.S. semble avoir mal compris ma position (pp. 204-205): j'ai dit que les vues de S. Bonaventure sur la nature de la philosophie ne diffèrent pas de celles de S. Thomas; mais le contenu des deux philosophies est évidemment très différent. L'auteur ne maîtrise pas toujours la copieuse documentation qu'il utilise et il en résulte parfois un certain éclectisme, un manque de fermeté. Un exemple : les maîtres visés par les condamnations de 1270 et 1277 sont tantôt qualifiés d'«averroïstes» (selon la terminologie de Mandonnet), tantôt d'aristotéliciens hétérodoxes ou radicaux (selon la terminologie que j'ai proposée); il me paraît établi que la formule de Mandonnet est indéfendable historiquement. M.S. cite

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