Couverture fascicule

Peut-on dater les épées de Mallia ?

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 163

PEUT-ON DATER LES ÉPÉES DE MALLIA?

Dans un compte rendu de Mallia, Maisons IV (A JA 82 [1978], p. 117), G. Cadogan posait naguère, une fois encore, la question fondamentale à Mallia : « How do we date the swords and the leopard-axehead ? ». Une communication présentée par 0. Pelon au Ve Congrès Crétologiqae de Saint-Nicolas, le 27 septembre 1981, a voulu apporter une réponse définitive. Elle pourra surprendre la plupart des savants qui ont étudié les épées d'apparat. Elle risque peut-être aussi d'en égarer certains. Je crois donc nécessaire d'expliciter ici les indications que j'ai fournies aussitôt au Congrès et celles qui se trouvaient déjà dans mon ouvrage de 1980 sur Le Palais de Mallia et la cité minoenne (notamment p. 207 et 488).

Pelon a repris, avec la méthode qu'on lui connaît, les fouilles de Charbonneaux et de Chapouthier près des lieux de découverte des épées et du léopard, sous les pièces VI, 2 et III, 2 du Palais. Les endroits avaient déjà été refouillés, VI, 2 par Dessenne et P. Demargne en 1956 et III, 2 par Chapouthier lui-même en 1946. Pelon a fait connaître au Congrès quelques dessins inédits qu'il avait en réserve. Et ses sondages de l'été 1981 ont recueilli sur les sols stuqués encore intacts quelques tessons et objets qui, selon lui, assureraient une datation au protopalatial MM II pour l'ensemble des armes d'apparat.

Je n'ai rien contre une datation au MM II des sols stuqués (magasins à banquettes et collecteurs) qui existent encore dans l'aile Nord-Ouest du Palais, sous la « Résidence », si une stratigraphie l'établit de façon incontestable : je sais toute la minutie apportée actuellement à ce genre de regrattages au Palais. Je ne mets donc pas en question l'exactitude des observations de Pelon, mais bien leur pertinence. Sa communication au Congrès m'oblige en effet à souligner quatre points :

1° II n'existe aucun véritable journal de fouilles pour les découvertes de 1923 ou de 1936, encore moins pour les sondages repris en 1946, et il y a des divergences notables dans les légendes des croquis inédits qui sont maintenant fournis. On peut déplorer cet état de choses, l'excuser ou l'expliquer, mais c'est un fait, vérifîable.

2° En majeure partie, les documents photographiques anciens concernant la fouille sous la région III, 2 ne sont pas des photos prises sur le tas. Ce sont des présentations ou des montages reconstitués après coup, après complet nettoyage des sols et « remise en place » des objets, eux aussi nettoyés et recollés, comme il était souvent

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw