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Jardins et services de voirie

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JARDINS ET SERVICES DE VOIRIE

Le nettoyage et l'entretien des rues ne préoccupaient pas moins les Grecs de l'antiquité que nos contemporains. Les rues des villes antiques n'étaient peut-être pas des modèles d'hygiène, mais elles n'étaient pas des déversoirs d'immondices, sauf cas particuliers auxquels on s'efforçait de remédier1.

Nous sommes, il est vrai, assez mal renseignés sur les mesures pratiques qui étaient prises pour l'évacuation des déchets divers qui encombrent vite une agglomération urbaine. Quelques documents méritent cependant d'être examinés de plus près. Pour Athènes au moins ils nous apportent quelques éclaircissements sur les moyens utilisés pour que la ville ne se transforme pas en cloaque.

Aristophane, au début de la « Paix »2, nous montre deux serviteurs de Trygée fort occupés à préparer des boulettes de fiente pour nourrir le coléoptère malodorant qui emportera leur maître vers le ciel. L'un de ces domestiques, incommodé par la puanteur, appelle à son aide des κοπρολόγοι pour évacuer l'immonde nourriture. Il se trouve que les coprologues sont mentionnés dans un texte plus sérieux, la «Constitution d'Athènes» d'Aristote (§ 50), à propos des charges des astynomes : « δπως των κοπρολόγων μηδείς εντός ι σταδίων του τείχους καταβαλεΐ κόπρον επιμελούνται.. » Les astynomes doivent donc veiller à ce que les coprologues ne déversent pas leur ordure à moins de dix stades des Murs. Mais qui sont les coprologues et qu'est-ce au juste que le copros?

En dépit d'Aristophane, le mot copros n'est pas sans ambiguïté. Il désigne, bien sûr, tous les excréments, humains ou animaux, mais aussi le fumier qui nourrit la terre, et ce fumier n'est pas nécessairement un engrais animal; on savait aussi produire et utiliser un humus végétal comme le signale Xénophon : « και την πόαν γε άναστρεφομένην, εφη, ώ Σώκρατες, τηνικαΰτα κόπρον μεν τη γη ήδη παρέχειν.3 » Enfin, le copros désigne tout simplement l'ordure, le déchet pourrissant dont on veut se débarrasser et qui, autrefois comme aujourd'hui, encombrait les places à la fin du marché et les cuisines après les repas.

(1) On trouvera une synthèse de nos connaissances de l'hygiène urbaine antique dans le livre de Roland Martin, L' Urbanisme dans la Grèce antique, seconde édition, 1974, p. 57-72. (2) Aristophane, Paix, v. 9 : άνδρες κοπρολόγοι, προσλάβεσθε προς θεών. (3) Xénophon, Économique, XVI, 12.

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