Un vol. 21 x 16 de 592 pp. Rome, Pontificia Università Gregoriana, 1985. Prix: 45.000 L.

Si par sa matière, l'austère ordonnance de ses chapitres et les nombreuses citations latines, cet ouvrage répond aux critères d'un traité classique de cosmologie philosophique, par la bienveillance du ton qui accompagne l'exposé des arguments, il se laisse lire comme un récit, une sorte d'essai, «un sujet de réflexion, nous dit l'A., pour personnes cultivées».

Ce traité porte deux titres dont on ne voit pas, dès l'abord, s'ils sont en relation d'opposition ou de complémentarité: «Philosophie du monde», «Cosmologie philosophique». Ce double titre semble, à première vue, commandé par l'articulation du traité en deux parties qui reçoivent à leur tour un titre : la connaissance du monde et la nature du monde.

Ainsi, au titre principal, «Philosophie du monde», répond une analyse de la connaissance du monde sous son double aspect existentiel et epistemologique, tandis que le second titre, «Cosmologie philosophique», désigne ce qui est à proprement parler un traité de philosophie de la nature.

Dans la première partie, l'A. emprunte à la phénoménologie ses descriptions de l'expérience fondamentale de l'être-au-monde et, à partir de cette analyse existentielle, retrace l'évolution des conceptions du monde depuis les premiers physiciens grecs jusqu'à «la mentalité scientifique». A ce parcours historique succède une section proprement epistemologique où l'A. examine de manière systématique les divers degrés de la connaissance du monde: empirique, physique, mathématique, métaphysique. Conduite sous le double point de vue existentiel et épistémo-