La conscience phénoménale, et pourquoi elle doit voir une nature physique
Abstract
Je commence par tenter de clarifier le concept de « conscience phénoménale », suivant la notion de « l’effet ça fait » élaborée par Nagel (1974). Deuxièmement, je défends la réalité de la conscience (phénoménale) en opposition avec l'éliminativisme. Il n’est pas possible de prouver que la conscience est un phénomène réel, mais les éliminativistes ne peuvent pas non plus prouver qu’elle n’en est pas un. Pour le réaliste, la conscience est donnée comme un fait brut. Troisièmement, j’introduis une notion générale de physicalisme et de survenance [supervenience], et soutiens qu’un monisme physicaliste est la métaphysique la plus raisonnable. Ceci, étant donné l’existence de relations causales entre le corps et l’esprit, et malgré nos intuitions dualistes. Je prétends qu’il existe une propriété X, qui est une propriété physique ou une propriété survenante (sur le physique), telle que être conscient—au sens phénoménal—c’est instancier X. Enfin, je critique le panpsychisme et conclus que la conscience est une propriété de certaines entités physiques complexes.