Abstract
This article highlights the impasses of anti-racist struggles that understand racism as an opinion or a prejudice and use education as their only means for addressing it. Racism should rather be understood as a socio-historical subjective structure rooted in the process of constitution of the division of labour on a global scale through colonialism, a process that was crucial to the institution of capitalism. This is why we will put forth the importance of rejecting the narrations that camouflage colonization with the idea of civilization, and the necessity to produce decolonial counter-histories. We will thus claim that such an endeavor should start from the struggles of racialized peoples against the different forms of coloniality—that is, from the refusal by racialized peoples of the representations that are imposed on them, and from their repositioning on the basis of their alterity. Only the position of a powerful alterity can in fact make possible a real equality.Cet article met en évidence les impasses des luttes antiracistes qui conçoivent le racisme comme une opinion ou un préjugé et utilisent l’éducation comme le seul moyen d’y remédier. Le racisme devrait plutôt être compris comme une structure socio-historique subjective qui s’enracine dans le procès de constitution de la division mondiale du travail par le colonialisme, un procès qui a été décisif pour l’institution du capitalisme. C’est pourquoi nous mettrons en avant le caractère problématique des récits qui recouvrent la colonisation de l’idée de civilisation et la nécessité de produire des contre-histoires décoloniales. Il s’agira alors de montrer que, pour ce faire, il faut partir des luttes des racisés contre les différentes formes de colonialité—c’est-à-dire du refus par les racisés des représentations qui leur sont adressées et de leur repositionnement à partir de leur altérité. Seule la position d’une altérité puissante peut, en effet, rendre possible une égalité réelle.