Abstract
Résumé Du travail à l’action publique, les dispositifs d’évaluation font aujourd’hui système en exerçant une emprise croissante sur nos vies. Si chacun de ces dispositifs apparaît vulnérable à la critique, la machinerie de l’évaluation, soudée par un même esprit de classement et de comparaison systématique, est devenue largement autonome. Ce qui rend la critique de l’évaluation si difficile, c’est le fait qu’elle allie l’exercice de la rationalité instrumentale, caractéristique de la modernité, avec la poursuite de finalités éthiques peu contestées telles que la justice ou la démocratie.