Kernos 32:151-181 (
2019)
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Abstract
Cet article réexamine la documentation sur le sanctuaire extra-urbain d’Asklépios et le temple ionique de la terrasse du théâtre à Pergame. Ces deux cas d’étude permettent d’étudier les développements diachroniques du paysage sacré de la cité et de ses alentours pendant la « longue période hellénistique » (fin du ive s. av. J.-C. – début du iiie ap. J.-C.). Cette analyse interdisciplinaire combine les sources textuelles, archéologiques et numismatiques pour étudier la distribution topographique des cultes pour les dieux et les chefs politiques, leurs relations et changements à travers le temps. Pour ce faire, plusieurs questions méthodologiques sont examinées : les critères permettant de distinguer la présence du temple d’un dieu des traces diffuses de son culte à travers le paysage urbain ; la topographie de la dissémination et du remploi des textes et des artéfacts anciens et le type d’information qu’elle livre sur leur situation et fonction originaires ; l’équilibre entre continuité et innovation dans les modèles d’intégration des cultes pour les chefs politiques dans l’espace et le temps sacrés de la communauté. L’article apporte un nouveau soutien à la thèse selon laquelle Pergame n’abrita jamais un deuxième Asklépieion à l’intérieur de ses murs.