Abstract
Il est important de mettre en perspective la manière dont Emmanuel Levinas ausculte le phénomène sonore dans les Carnets de captivité. Il semble en effet que pour lui le son requiert un éclat particulier qui, dans sa manifestation, signifie l’expérience d’une subjectivation hors de soi, se situant au-delà du langage de l’Être. En suivant au plus près les textes et fragments de textes, depuis les Carnets de captivité, en passant par les conférences prononcées au Collège philosophique de Jean Wahl, notamment « Parole et silence », on voit se présenter comme la genèse singulière de ce qui deviendra dans Totalité et Infini (1961) l’au-delà du visage et la phénoménologie de l’eros.