Abstract
Maurice Griveau (1851 – vers 1930) construisit, au fil de nombreuses publications, une pensée esthétique ambitieuse, classique et singulière. Classique, car elle cherchait à accomplir le projet formulé par Baumgarten d’une science du beau qui « porte à sa perfection la connaissance sensible » en faisant du beau l’évidence d’une finalité naturelle d’ordre métaphysique. Singulière, car ses méthodes furent celles de « l’esthétique d’en bas », scientifique et anti-métaphysique. Nous présentons ici cette « science idéale » oubliée, mais très présente dans le champ de l’esthétique en France jusqu’à la Première Guerre mondiale.