Abstract
À partir de 1643, la querelle catholique de la grâce voit l’affrontement de trois partis théologiques, celui des jésuites, acquis au molinisme, celui des dominicains, défenseurs du thomisme, et celui des jansénistes, partisans d’un retour au strict augustinisme mais soucieux également de se défendre des accusations d’hérésie en mettant en avant leur conformité au thomisme. Le présent article tente de suivre l’évolution des différents courants au temps de la crise de 1655–1657 en utilisant les textes contemporains de Blaise Pascal comme observatoire et en montrant comment les jansénistes ont peu à peu liquidé la solution moyenne d’un thomisme molinisant.