Abstract
Le problème des vérités éternelles et de la liberté en Dieu est le point essentiel de l’opposition de Leibniz au cartésianisme. Caractère thomiste de la thèse leibnizienne. Le contraste se réduit à une opposition entre intellectualisme et volontarisme : car il faut interpréter l’union cartésienne de l’entendement et de la volonté en Dieu au sujet de la création des vérités éternelles, comme une manière d’affirmer le primat de la volonté. Volontarisme et intellectualisme sont les traits essentiels de la pensée de Descartes et de Leibniz, dans leur interprétation psychologique de la vie intérieure : ce qui ne saurait rester sans influence sur leur conception des rapports entre volonté et entendement en Dieu. — Rationalisme et mysticisme chez.Descartes. « L’adversaire de Descartes » ne serait-il pas Grotius? La contingence des vérités éternelles met une réserve à la base du rationalisme cartésien. — Leibniz et Grotius. La priorité des vérités éternelles sur la volonté de Dieu est chez Leibniz la base de l’autonomie de la loi naturelle. Le problème de l’élargissement de cette loi, et sa solution dans le finalisme leibnizien. La controverse sur les vérités éternelles n’est que l’expression théologique de deux attitudes foncièrement différentes vis-à-vis de la réalité. Il.