Peut-on connaître quelque chose de nouveau? Variations médiévales sur l'argument du Ménon

Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 136 (1):37 (2011)
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Abstract

Cet article cherche à préciser les modes d' appropriation médiévale du paradoxe du Ménon selon lequel il est impossible de rien apprendre, c'est-à-dire de connaître quelque chose de nouveau. Dans un premier temps, on met en évidence les vecteurs de transmission textuelle. Dans la mesure où le dialogue lui-même a été mal connu au Moyen Âge, c'est principalement par l'intermédiaire du résumé qu'en donne Aristote que le paradoxe et ses possibles solutions ont été appréhendés. Pour les commentateurs des Seconds analytiques au XIIIe siècle ce paradoxe vient appuyer une conception innéiste de la science auquel est opposé un empirisme aristotélicien. Cette opposition est radicalisée par les nominalistes du XIVe siècle. La réfutation de l'argument de Ménon devient alors l'occasion de développer une conception strictement naturaliste de l'acquisition du savoir. This article undertakes to define the modes of medieval appropriation of the Menons paradox according to which it is impossible to learn anything, that is to say, to know something new. First, we outline the vectors of textual transmission. The dialogue itself was not well known during the Middle Ages, so that the paradox and its possible solutions were apprehended mainly through the summary provided by Aristotle. For the 13 century commentators of the Posterior Analytics, this paradox favors an innatist conception of science. This conception is opposed by Aristotelian empiricism. The 14th century nominalists made this opposition still more radical. The refutation of Meno's argument provides an opportunity to develop a strictly naturalistic conception of the acquisition of knowledge.

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