Abstract
Chez Descartes, « méditer » est davantage que « cogiter », car toute pensée est cogitatio, y compris celle qui sent ou imagine, mais seule la pensée qui se pense elle-même et s'imprègne de la vérité de ce qui est pensé est meditatio. Méditer, c'est, au fréquentatif mederi, s'amender, se soigner. La méditation est métaphysique si elle surmonte le doute en faisant l'épreuve de la pensée vraie, celle qui ne tient rien de l'union de l'âme et du corps, et si elle retient la leçon de vie que comporte cette épreuve exceptionnelle. With Descartes « meditating » is far more than « cogatating » for every thought is a cogitatio including that which feels or imagines but only that thought which ponders over its own self is meditatio. In the frequentative form, meditating is mederi, i.e. to mend one's ways, to heal oneself. Meditation becomes metaphysical if it overcomes doubt by putting to trial true thought, that which holds nothing but from the combination of both soul and body and if it learns the life lesson which is part of such an exceptional trial.