Abstract
La crise de l’art sacré n’est pas conjoncturelle, mais elle appartient bien à sa tension constitutive entre l’intention propre à l’art et la volonté de refléter la parole de Dieu. En prenant comme fil conducteur le sacré chrétien, il s’agit de montrer que l’art est un chemin pour comprendre le sacré autrement que comme une valeur ou que comme une catégorie. Mais en retour, le sacré est un chemin pour comprendre que l’art n’est pas image. En cela l’art sacré est un art impossible au sens où il ne vise pas à représenter des possibles déterminés par l’homme, mais à être médiateur entre Dieu et l’homme et entre les hommes. L’incarnation est alors la vérité de l’art sacré qui doit sans cesse chercher des chemins nouveaux en tant qu’il est un acte fondamental de la liturgie. L’art sacré ne représente pas, il rappelle aux hommes leur tâche d’être, qui est une tâche commune.