Abstract
Le "stade du miroir" est lié à juste titre au nom de Jacques Lacan. Les travaux d'Émile Jalley nous amènent à réfléchir sur les antécédents multiples de ce qui compose ce célèbre "stade du miroir", tant dans les domaines de l'éthologie, de la philosophie, de la psychologie que de la psychiatrie. Emile Jalley nous livre son hypothèse, à savoir que le psychologue de l'enfance, Henri Wallon, a occupé une position de relais de nature singulière entre Lacan d'une part, Freud et Hegel d'autre part. Que Lacan ait critiqué la dérive psychologique de la psychanalyse, ne l'a pas empêché de tirer au préalable le meilleur parti de ce que lui offrait de plus consistant la psychologie française, en l'occurrence l'œuvre de Wallon. Cette perspective prend sa véritable signification en identifiant le champ de la pensée freudienne comme terrain d'origine aussi bien de la pensée lacanienne que des descriptions walloniennes. Emile Jalley dispose cette toile de fond sur l'horizon plus lointain de la philosophie, en particulier la philosophie romantique allemande.