Abstract
Nous nous proposons dans cette étude de dégager le caractère aporétique du traitement schellingien de la question de l’histoire dans le Système de l’idéalisme transcendantal. Cette aporie consiste en l’impossibilité de concilier le libre arbitre, condition de la phénoménalisation de la liberté, et la nécessité comme légalité supérieure unifiant les volontés particulières en fonction d’un but commun. Les figures de l’improvisation et du tragique par lesquelles Schelling pense l’histoire dessinent alors une forme de pessimisme historique, qui revêt une double fonction positive : penser le pratique dans sa radicalité absolue et comprendre la nécessité de son propre dépassement dans une philosophie de l’art.